Avant-propos
« Et vous, si vous étiez dieu, vous feriez quoi ? »
L’idée du « cycle des Dieux » est née de cette interrogation.
Depuis l’apparition des religions, l’homme associe la notion divine à deux options : « J’y crois » ou « Je n’y crois pas ».
Il me semblait intéressant de poser la question autrement pour trouver d’autres réponses. Prenons l’hypothèse qu’il ou ils existent et tentons de comprendre quelle est leur vision de nous, simples mortels. Quelle est leur marge de manœuvre ? Est-ce qu’ils nous jugent ? Est-ce qu’ils nous aident ? Est-ce qu’ils nous aiment ? Quelles sont leurs intentions à notre égard ?
Pour étudier ces hypothèses, j’ai imaginé une école des dieux où l’on apprend à devenir un dieu responsable et efficace.
En présentant le point de vue des dieux sur les hommes, et non plus celui des hommes sur les dieux, est apparue une nouvelle perception de notre histoire passée, de nos futurs possibles, de nos enjeux d’espèce, de leurs enjeux.
Dans Nous, les dieux, on suivait le parcours d’une promotion divine. Ils étaient 144 élèves et chacun avait en charge un peuple à faire évoluer sur une planète exercice assez similaire à la nôtre. À chaque tour de jeu, les meilleurs étaient récompensés et les plus mauvais éliminés.
Dans Le Souffle des dieux, près de la moitié des élèves-dieux maladroits ont déjà été évincés. Les survivants commencent à comprendre comment se perfectionner dans leur art.
J’aimerais que ce lieu original d’observation de nos destins vous permette de vous projeter là-bas, en Aeden, et de tenter de trouver vos propres réponses.
Si vous pouviez gérer les membres d’une humanité semblable à la nôtre, dans un monde semblable au nôtre, quels seraient vos choix, quel serait votre style de divinité ? Feriez-vous des miracles ? Utiliseriez-vous des prophètes ? Encourageriez-vous la guerre ? Laisseriez-vous le libre arbitre à vos populations ? Comment souhaiteriez-vous être prié par vos mortels ?
Bernard WERBER.
« Mais alors, dit Alice, si le monde n’a absolument aucun sens, qui nous empêche d’en inventer un ? »
Lewis Carroll
« … Ainsi l’univers serait bercé par la danse des trois grandes forces qui le transcendent :
A, la force d’Association, d’Addition, d’Amour.
D, la force de Domination, de Division, de Destruction.
N, la force Neutre, Nulle, Non intentionnée.
A, D, N.
C’est un jeu à trois qui a commencé au big bang dans les trois particules originelles : Proton, positif, Électron, négatif, Neutron, neutre.
Un jeu qui s’est poursuivi dans les molécules.
Un jeu qui se poursuit dans les sociétés humaines.
Un jeu qui se poursuivra bien au-delà…»
Edmond Wells
« Quelle différence entre Dieu et un chirurgien ? Réponse : Dieu, lui, au moins, ne se prend pas pour un chirurgien. »
Freddy Meyer